Assistants médicaux : le feuilleton des négociations loin d’être achevé
Par Frédéric Haroche
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En effet, de nombreux points d’achoppement demeurent.
Plusieurs pommes de discorde
Citons en premier lieu, la volonté de l’Assurance maladie de rendre obligatoire, pour bénéficier des aides à l’embauche d’un assistant médical, la participation aux missions des CPTS (Communautés professionnelles territoriales de santé).
Dans une formulation quelque peu alambiquée la CNAM (Caisse nationale d’Assurance maladie) a ainsi expliqué à ses interlocuteurs : « le déploiement d’assistants médicaux permet aux médecins bénéficiaires de contribuer aux missions en faveur de l’accès aux soins qui sont confiées aux CPTS. À mesure de leur mise en œuvre progressive, les médecins bénéficiaires participeront à leurs actions ».
Les objectifs d’augmentation de patientèle fixés par l’Assurance maladie continuent eux aussi d’empêcher tout accord bien que la CNAM se soit montrée prête à certains aménagements.
Elle propose ainsi que l’aide soit intégralement versée si les praticiens atteignent au moins 75 % de l’objectif, promet qu’ils recevront 75 % du montant prévu s’ils oscillent entre 50 et 74 % de la hausse de patientèle fixée et enfin, en dessous de 50 %, les financements seront versés au prorata du pourcentage obtenu.
Enfin, alors que la CNAM a accepté la possibilité de financer un assistant pour un médecin dans les zones sous-denses, les syndicats avancent désormais la nécessité de faire bénéficier de cet aménagement les médecins dans des zones menacées de devenir désertiques « avant que la situation ne soit catastrophique dans leur zone » suggère le patron des Généralistes-CSMF, le Dr Luc Duquesnel.
C’est peut-être le SML (Syndicat des médecins libéraux) qui a le mieux résumé, dans un communiqué, la position commune des syndicats, en déclarant ne pas vouloir entraîner les médecins libéraux dans un dispositif qui « serait excessivement complexe et technocratique ; présenterait un financement à la fois insuffisant et précaire, alors que les assistants seraient recrutés en CDI ; exclurait certaines spécialités ; exclurait les médecins en secteur 2 ; imposerait des contreparties fortes conduisant à des objectifs d’accroissement de la patientèle trop ambitieux ; hypothèquerait le devenir de l’actuel forfait structure »…
Affaire à suivre !
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